Le « yetnahawgaa », une revendication universelle

Le mot d’ordre premier du Hirak (soulèvement populaire algérien  du 22.02.19)– à contre-sens de sa Silmiya (pacifisme)- est le dégagisme exagéré avec son label algérien « yetnahaw gaa ». Il est ainsi l’expression d’une crise plus profonde qui a pour symptôme le rejet violent de tous ceux/celles qui ont activé dans le sérail du président écarté (Bouteflika), […]

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Camarade cinq francs

Comme toutes les semaines, le samedi était jour de permission pour les légionnaires et de bombance pour nous. A peine prenaient-ils d’assaut les bars et les brasseries du centre-ville qu’à notre tour nous nous élancions à leurs trousses pour leur soutirer quelques pièces de monnaie. Les avenues Foch et Gambetta étaient noires de légionnaires, et […]

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Le français en Algérie, dit-on langue étrangère ?

Une langue n’est étrangère et/ou seconde que par rapport à la langue maternelle, dit-on. Cette dernière est rarement clairement définie : parler de langue maternelle, comme l’expliquent les thèses psycholinguistiques, c’est évoquer le rapport psycho-biologique à la mère ou à la mère-patrie, mais ce déterminant semble ambigu pour deux raisons cruciales : primo, les langues maternelles, étant […]

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Les notions de diversité et d’unicité chez Mohammad Shahrour : « al-madina » et « al-qarya »

Introduction Docteur en géni-civil, Mohammad Shahrour est un penseur syrien dont le nom est fortement lié à la « lecture contemporaine du Coran ». Même si l’intérêt médiatique et académique suscité par ses travaux est relativement récent, son premier ouvrage date tout de même de 1990. La rédaction du présent article découle d’une rencontre organisée en son […]

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La formation des formateurs : une catharsis de la praxis pédagogique

Aucune expérience n’est acquise : les pratiques sont en perpétuel mouvement, les sujets apprenants sont hétérogènes et les attentes varient considérablement. A  ces exigences s’ajoute le métabolisme mirobolant de la technologie rocambolesque qui ne cesse de façonner la sphère éducative. L’enseignant se plonge dans une « odyssée pédagogique », en allant d’une méthode à l’autre, qui implique un […]

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Le problème du ressentiment : Camus et le triomphe du soleil à Djémila (5 ème partie et fin)

Le devenir enfant Le Premier Homme camusien est celui qui tient un tête-à-tête dur avec la mort. C’est un homme qui se réclame être « trop jeune » pour penser à la mort. Sa conception de cette dernière n’est pas monothéiste : elle est grecque, elle est antique. Son entretien avec la mort, Camus est allé le réaliser   […]

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Le problème du ressentiment : Nietzsche et Camus luttent contre le Dernier Homme (4 ème partie)

I. Comment faire histoire sans le ressentiment ? Le Premier Homme VS le Dernier Homme Dans son Nietzsche et la philosophie, Gilles Deleuze a souligné un point difficilement surmontable dans la pensée nietzschéenne, à savoir l’esprit de vengeance – voire le ressentiment, comme le grand moteur de l’histoire moderne. Pour Nietzsche, il semblerait que l’instinct […]

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Le parler jeune : de l’identité collective à l’identification exclusive

Le parler jeune : de l’identité à l’identification Le parler jeune ou le parler des jeunes est une forme/ formulation langagière introduite par une bande de jeunes, dans les banlieues notamment, pour imprimer le passage du NOUS d’identité inclusive au NOUS d’identification exclusive. Effectivement, le recours à ce genre langagier – étant qualifié souvent comme une déviation […]

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Le problème du ressentiment : Nietzsche et l’océan infini de l’oubli (3ème partie)

Sublimer et guérir Oublier la terre ferme Dans l’ouverture de la Deuxième dissertation de sa Généalogie de la morale, Nietzsche pose la « faculté de l’oubli », non comme une simple « vis inertiae », mais comme une faculté majeure d’inhibition active, une faculté positive dans toute la force du terme : « grâce à lui, [l’oubli], toutes nos expériences, […]

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Le problème du ressentiment : Cynthia Fleury psychanalyse l’amertume (2ème partie)

I. Amertume : le vécu de l’homme du ressentiment La rumination En amont de la Première Guerre mondiale, Max Scheler, en 1912, a défini avec une grande clarté le ressentiment dans son essai L’Homme du ressentiment. Dans un temps terrible et traversé par des pulsions mortifères, écrit Scheler, n’importe quel être humain pourrait être exposé […]

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